Quelle importance accorder à la dispersion des notations ?

En quelques années, les métriques ESG se sont imposées comme un troisième pilier d’analyse financière incontournable dans la construction des stratégies d’investissement, en complément du rendement et du risque. La notion de « conviction » concernant les critères ESG n’a désormais plus d’importance, les investisseurs institutionnels devant répondre à la fois à la demande de leurs clients ainsi qu’aux contraintes des réglementations actuelles et en devenir.

L’intégration des données ESG dans les modèles, analyses et stratégies des acteurs rebat donc les cartes d’un système bien établi, et dont l’urgence est accentuée par un contexte compétitif accru. Bien que nécessairement incorporé au même titre que les autres indicateurs de pilotage du portefeuille, leur usage cependant peut appeler à certaines considérations bien spécifiques.

Cette contribution propose d’aborder la problématique de la dispersion des notations ESG autour du rating moyen d’un portefeuille d’investissement, dans un premier temps avec une approche intuitive détaillée, avant d’illustrer ensuite l’évolution de ce phénomène à l’aide d’algorithmes de clustering et de matrices de transitions en lien avec des chaînes de Markov, et enfin de proposer des pistes de solutions pour intégrer ce biais dans les indicateurs de suivi du portefeuille.

En aucun cas cette contribution ne saura déterminer quelle structure de répartition des notation ESG doit être considérée comme optimale pour l’investisseur, son objectif étant plutôt de souligner l’importance à accorder à cette structure.